Tales Of Symphonia

Pari réussi pour Namco qui nous offre là un des meilleurs RPG de l'année, et sur une console qui n'en est que trop peu pourvue qui plus est. Le charme fou des graphismes allié à la longueur du jeu et la liberté d'action sont déjà des arguments suffisants pour se procurer le jeu si vous êtes fans, ou de prier pour sa sortie prochaine en Europe si vous êtes croyant. Mais le système des combats, encore plus dynamique et galvanisant que sur les autres volets, éclate le dernier bastion de réticence que vous auriez pu avoir à l'encontre de ce titre. On pourra regretter que les situations soient assez convenues, et ce malgré des personnages forts, très caractérisés et surtout fort attachants, l'une des marques de fabrique de la série. Si maintenant vous êtes un adepte du Freeloader sans l'option du langage japonais, s'en sortir avec de simples solutions glanées sur internet pourra s'avérer hasardeux étant donné la multitude de possibilités qu'offre le scénario. Un hit, mais qui réserve sa grande puissance aux connaisseurs de la langue nippone. Et dans ce cas, quel pied !

Alors ce Tales of Symphonia, un pur chef d’œuvre ? Et bien hormis quelques petites réserves d’usage, je serais tenté de répondre par la positive. Pour la première fois depuis fort longtemps on trouve en effet un RPG ‘à l’ancienne’ bénéficiant d’une réalisation digne du support qui l’accueille. D’une durée de vie démoniaque (une soixantaine d’heures de jeu réparties sur deux mini DVD, sans compter les très nombreuses quêtes additionnelles), ToS est surtout caractérisé par une foule de petits détails qui rendent sa découverte plus que plaisante, qu’il s’agisse des mini scènes de discussion optionnelles (les ‘skits’), ou des innombrables possibilités d’interaction avec les personnages peuplant l’univers du jeu (d’autant que les réponses peuvent varier selon le membre de l’équipe choisi comme avatar). L’immersion est par ailleurs facilitée par la présence de dialogues parlés qui impressionnent par leur fréquence et qui accroissent l’attachement vis-à-vis des principaux protagonistes. Globalement, on ne peut qu’être époustouflé devant la masse de textes qui nous est proposée, laquelle nous permet de constater le travail de titan que les employés de Namco USA ont dû produire pour localiser le titre. Certes quelques défauts subsistent, comme le manque de clarté du système S-Type / T-Type (non évoqué dans le test car au final peu déterminant), le déséquilibre en terme de durée entre le DVD 1 et le DVD2 (50h pour le premier, et 10h pour le second), la relative facilité (je n’ai jamais vu l’écran Game Over, hormis lors des quêtes annexes), la légère inconstance graphique (quelques lieux bâclés) ou encore la bande son, loin d’être inoubliable. Mais ces menus désagréments ne sont rien au regard de l’immensité de la quête qui nous est offerte et sa phénoménale richesse. Un RPG incontournable qui, à l’instar d’un Ninja Gaiden sur Xbox, peut justifier à lui seul l’achat de la 128bits du big N.

Hobbit