A moins d'avoir fait preuve d'inattention ou d'être tout simplement très naïf - "oui mon coeur, il y a quelqu'un sous le costume de Donald" -, difficile d'attendre quoi que ce soit de plus de .hack//MUTATION Part 2. Comme son nom l'indique, il s'agit tout simplement du deuxième épisode sur les quatre prévus par la logique à peine mercantile qui sous-tend ce grand projet de MMORPG offline. Un bien bel oxymore, que les vagabonds de The World ont appris à tolérer bon gré mal gré. Que les nouveaux venus se rassurent, ils auront toujours la possibilité de démarrer l'aventure avec un héros de niveau 30, passés le bref rappel du scénario puis la lecture fastidieuse des nombreux mails et messages du faux forum intégré dans le jeu. Mais pour être pleinement dans l'ambiance, mieux vaudra tout de même importer sa sauvegarde du premier jeu, ne serait-ce que pour retrouver ses objets et ses persos aux levels bien bichonnés, sans oublier les voix japonaises d'origine débloquées d'entrée de jeu. .hack//MUTATION débute au moment où INFECTION se conclue, et propose une nouvelle ville et de nouveaux environnements comme terrains de jeux.
Mais l'illusion ne tient pas plus de deux minutes, puisque malgré les changements de couleurs et l'évolution du scénario, le jeu reste le même, avec ses qualités et ses défauts. Hypnotique comme peut l'être un Dungeon-RPG où la plupart des niveaux sont générés aléatoirement, .hack//MUTATION reste malgré tout un jeu techniquement dépassé - deux ans séparent la version japonaise de l'européenne -, avec un système de sauvegardes intolérant qui ne permet pas de conserver sa progression au sein d'un même labyrinthe. Ceux qui ont aimé le premier jeu peuvent se lancer sans trop hésiter, mais les sceptiques n'y verront toujours aucun intérêt. |
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